FOUR PAPIER ENFIN !
Enfin, les dieux nous (homes et femmes de Néanderthal élèves de la même potière ) ont accompagnés dans la construction de notre premier four papier. Deux fois annulé l'an dernier, nous avons eu des conditions idéales hier dans un magnifique cadre. En gros, il s'agit de cuire des pièces crues et polies, recouvertes ou non de terre sigillée ou d'un mélange à base de cuivre ou autre et de faire cuire le tout à une température de 900 degrés env avec une courbe de chauffe correspondant à 100 degrés par heure. Donc, après un rapide calcul, ça donne env 9 heures et ensuite, ça dépend. On démarre avec deux ou trois buches et une deuxième couche pour la couvrir, puis une feuille de papier recouvrant le tout. On place les pièces à cuire sur le papier elles peuvent se toucher. On construit un tipe avec des branches bien sèches de 120 cm en (bien stables) . Puis on commence à recouvrir le tout avec du papier glacé enduit d'une couche de terre liquide (10 épaisseurs) en oubliant pas de fermer le haut et de laisser un trou sur un côté pour la mie à feu et une hauteur de 5 cm sur le bas du four pour la circulation de l'air. On finit par une belle couche de terre liquide pour rendre le tout hermétique.
S'ensuit l'allumage et une montée de la chaleur progressive contrôlée grâce à une sonde.
S'ensuivent des séances bouleversantes de réanimation du feu suivies de moments déchirants où l'on crois le perdre. Et le résultat, plus ou moins bon (une boule testée explosée car pas chamottée), un cheval un peu abîmé à rafistoler mais avec des belles tâches aléatoires. Car c'est ça aussi qui est intéressant, les surprises dûes à l'enfumage.
Le résultat de la cuisson avec des exemples des couleurs et textures différentes selon le polissage aussi.
